LE DOUZIÈME CHAPITRE/JÉRÔME LOUBRY

JÉRÔME LOUBRY

CALMANN LEVY

360 PAGES

DESCRIPTION :

Les souvenirs
sont parfois meurtriers

Été 1986. David et Samuel ont 12 ans. Comme chaque année, ils séjournent au bord de l’océan, dans le centre de vacances appartenant à l’employeur de leurs parents. Ils font la connaissance de Julie, une fillette de leur âge, et les trois enfants deviennent inséparables. Mais une ombre plane sur la station balnéaire et les adultes deviennent de plus en plus mystérieux et taciturnes. Puis alors que la semaine se termine, Julie disparaît.
30 ans plus tard, David est devenu écrivain, Samuel est son éditeur. Depuis le drame, ils n’ont jamais reparlé de Julie. Un jour, chacun reçoit une enveloppe. À l’intérieur, un manuscrit énigmatique relate les évènements de cet été tragique, apportant un tout nouvel éclairage sur l’affaire.

MON AVIS :

ALERTE AU GROS GROS GROS COUP DE CŒUR !!!

Bon maintenant que ça c’est dit je vais quand même vous expliquer pourquoi …sans trop en dire pour que vous puissiez découvrir ce livre comme il le mérite !!

Ce roman est un concentré de pleins de petites choses qui s’imbriquent à merveille les unes avec les autres . Pas d’inquiétudes, la multiplication des thèmes n’est absolument pas indigeste au contraire !! Tout est extrêmement fluide.

l’enfance

Les passages sur l’enfance de David et Samuel sont d’une justesse…vous êtes avec eux sur la plage à discuter à refaire le monde. Leurs craintes vis à vis des adultes , leurs peurs…je me les suis prises en pleine figure.J’ai eu 12 ans à nouveau le temps de ma lecture.

comment l’adulte se construit avec ses traumatismes d’enfance

Jerôme Loubry alterne les chapitres entre l’âge adulte et l’enfance . Au fil de notre lecture, il met en avant comment l’enfant que nous étions avec ses peurs et surtout ses souvenirs de ses peurs s’est construit et est devenu adulte.Finalement , comment nous pouvons « trainer » nos peurs tout le long de notre vie…

l’océan

Entre la couverture que je trouve sublime et les descriptions de l’océan Atlantique, vous pouvez presque sentir le goût iodé sur vos lèvres, le vent dans vos cheveux…les descriptions sont très réalistes.

l’industrie de la métallurgie

Enfin …le déclin de cette industrie métallurgique, dans ce livre on replonge dans l’époque où travailler « à l’usine » avait encore un sens noble, où les usines étaient une famille où tout se faisait avec les collègues ( mariage, anniversaire, enterrement …). Ici la crise de la sidérurgie arrive de plein fouet en France, elle est abordée du point de vue du patron et des ouvriers.

la fin des années 80…

Certains diront qu’on joue une fois de plus sur le coté nostalgie des enfants des années 80, oui c’est vrai que l’on voit beaucoup ça en ce moment dans les livres, le cinéma, les séries…MAIS J’ADORE !! car quand l’auteur évoque une musique, j’entends la chanson..une réplique de film…oui je l’identifie tout de suite, un jeu vidéo…bref, vous l’aurez compris pour moi ça accentue le coté immersif .

l’intrigue

COMPLÉTEMENT ADDICTIVE !!! on rentre très vite dans l’histoire et on ne lâche pas le livre jusqu’à la fin.Le rythme est très bien mené entre le présent et le passé.

BREF…ce livre m’a beaucoup touché, moi qui ai grandi dans les années 80, fille de soudeur…cette lecture a remué beaucoup de souvenirs. Jérôme Loubry, nous offre ici plus qu’un thriller, réduire ce livre juste à cette partie ne serait pas juste…il n’est pas à ranger dans une catégorie. Il sort le 19 SEPTEMBRE , FONCEZ L’ACHETER !!!

MERCI CALMANN LEVY POUR CETTE BELLE DÉCOUVERTE.

nb : le premier roman de Jérôme Loubry, les chiens de Detroit sort aux éditions le livre de poche le 26 septembre…inutile de préciser qu’il va très vite intégrer ma pile à lire.