LIRE ET COURIR

RÉSUMÉ :

Au cœur de l’Allemagne, l’International Tracing Service est le plus grand centre de documentation sur les persécutions nazies. La jeune Irène y trouve un emploi en 1990 et se découvre une vocation pour le travail d’investigation. Méticuleuse, obsessionnelle, elle se laisse happer par ses dossiers, au regret de son fils qu’elle élève seule depuis son divorce d’avec son mari allemand. 
A l’automne 2016, Irène se voit confier une mission inédite : restituer les milliers d’objets dont le centre a hérité à la libération des camps. Un Pierrot de tissu terni, un médaillon, un mouchoir brodé… Chaque objet, même modeste, renferme ses secrets. Il faut retrouver la trace de son propriétaire déporté, afin de remettre à ses descendants le souvenir de leur parent. Au fil de ses enquêtes, Irène se heurte aux mystères du Centre et à son propre passé. Cherchant les disparus, elle rencontre ses contemporains qui la bouleversent et la guident, de Varsovie à Paris et Berlin, en passant par Thessalonique ou l’Argentine. Au bout du chemin, comment les vivants recevront-ils ces objets hantés ?
Le bureau d’éclaircissement des destins, c’est le fil qui unit ces trajectoires individuelles à la mémoire collective de l’Europe. Une fresque brillamment composée, d’une grande intensité émotionnelle, où Gaëlle Nohant donne toute la puissance de son talent. 

MON AVIS :

Alors oui ,ce n’est absolument pas le type de livre que je lis habituellement …Mais un jour je suis tombée sur un Tiktok de Augustin Trapenard ( le journaliste de la grande librairie) qui transpirait d’émotions à l’évocation de cet ouvrage, une émotion si intense que je me suis dis OK moi aussi, je veux lire ce livre.

Alors, pour ce qui est de sortir de ma zone de confort de lectrice, on peut dire que le pari est réussi. Je ne lis jamais de littérature « blanche », le peu de fois où j’ai essayé ça finit par un échec . Et bien en ce début 2023, le miracle est arrivé : J’AI ADORÉ….MÊME PLUS QUE ÇA…J’AI PLEURÉ AUSSI…BEAUCOUP.

Cette histoire est une pépite,je pense qu’elle peut plaire aux amateurs de livres policiers comme moi, car à sa façon Irène est une enquêtrice de cold case. A partir d’un objet, d’une lettre, d’un témoignage, elle va remonter le temps, essayer de trouver des traces écrites fiables, des personnes ou leurs descendants .

Mais une fois ces personnes identifiées, comment les aborder ? Comment aborder une histoire familiale dont même eux ne sont pas forcément au courant ?Et pour eux comment reprendre leurs vies, après avoir récupérer un objet des camps, après avoir appris l’identité d’un père, d’une mère…après avoir appris comment ils sont décédés durant la guerre?

Tellement de thèmes sont abordés dans ce livre, entre le devoir de mémoire, de vérité, le syndrome du survivant, l’antisémitisme toujours aussi présent, la transmission du traumatisme et j’en oublie certainement. Ce livre est d’une richesse incroyable pour ces 320 pages.

J’ai pris mon temps pour le lire, j’ai du faire des pauses après certains chapitres pour « les encaisser ». Ce n’est pas toujours évident de lire les horreurs de la guerre.

BREF…CE LIVRE EST SUBLIME, DUR, TRISTE ET OPTIMISTE À LA FOIS….UN VRAI ASCENSEUR ÉMOTIONNEL.

MERCI AUX ÉDITIONS GRASSET ET NETGALLEY POUR CETTE SUBLIME LECTURE