SONATINE ÉDITIONS
528 PAGES
DESCRIPTION :
L’histoire vraie d’une jeune femme disparue dans les rues de Tokyo et du démon qui l’a engloutie.Lucie Blackman est grande, blonde et sévèrement endettée. En 2000, l’été de ses 21 ans, cette jeune Anglaise travaille dans un bar à hôtesses de Roppongi – quartier chaud de Tokyo – lorsqu’elle disparaît sans laisser de traces. Ses parents lancent alors une vaste campagne de mobilisation pour la retrouver. Bien vite, l’enquête des autorités japonaises devient sujette à caution : veut-on vraiment savoir ce qui s’est passé ?
Journaliste, Richard Lloyd Parry se passionne pour l’affaire. Voulant savoir ce qui est arrivé à Lucie, il s’immerge dans le Tokyo interlope, où il ira de surprise en surprise. De l’industrie du sexe au fonctionnement sidérant de la justice, il lève ainsi le voile sur une ville hantée par le mal, aussi fascinante qu’effrayante. Au cœur de cette toile invraisemblable, un mystérieux millionnaire, véritable figure du vice, sur lequel vont se porter tous les les soupçons. Espionné, menacé, attaqué en justice, Richard Lloyd Parry ne laissera rien l’arrêter dans sa recherche de la vérité.
Biographie de l’auteur
Richard Lloyd Parry est né en 1969 en Angleterre et a étudié à l’université d’Oxford. Depuis 1995, il vit à Tokyo, où il a d’abord été correspondant à l’étranger pour The Independent. En 2002, il rejoint The Times et est aujourd’hui rédacteur en chef de la branche asiatique du journal. Il a réalisé des reportages dans plus de vingt pays dont l’Afghanistan, l’Iraq, la Corée du Nord, le Kosovo, le Vietnam et l’Indonésie. En 2005, il est désigné » Correspondant étranger de l’année » aux What The Papers Say Awards. En tant que reporter, il est amené à silloner des pays en état de crise et se voit parfois incriminé par les pouvoirs en place. En 2009, il est ainsi accusé de crime de lèse-majesté par un groupe de politiciens thaïlandais, et en 2010 il se fait arrêter en Corée du Nord après avoir découvert un marché secret à ciel ouvert dans la capitale. Il a également retrouvé la trace d’Oussama Ben Laden en novembre 2001.
Richard Lloyd Parry est l’auteur d’ouvrages non-fictionnels nourris par son expérience de reporter : In the Time of Madness, qui revient sur la fin du régime de Suharto en Indonésie, People Who Eat Darkness ( Dévorer les ténèbres), une enquête sur l’affaire Lucie Blackman, et Ghosts of the Tsunami, qui décrit les conséquences du tsunami de 2011 sur la société japonaise, et qui a remporté le Rathbones Folio prize en 2018.
MON AVIS :
Je lis rarement des comptes rendus d’enquêtes d’histoires vraies, j’ai vraiment commencé à m’intéresser à ce style avec la série American Crime Story que j’ai trouvé passionnante. Donc quand j’ai vu que Sonatine proposait dans son catalogue l’histoire de la disparition de Lucie Blackman, je n’ai pas hésité longtemps. Cette affaire date du début des années 2000…bref il y a 20 ans…elle a fait les gros titre à l’époque, avec un retentissement politique important.
Ce que j’ai beaucoup aimé dans ce livre, c’est que l’auteur ne s’est pas contenté juste de parler de la disparition de Lucie, de l’enquête et du procès de Joji Obara (le tueur présumé car à ce jour il n’a toujours pas été condamné pour le meurtre de Lucie).
Il nous raconte la vie de Lucie, de sa famille, de ses parents,ses relations avec les membres de sa famille, le cheminement qui l’ a amené à faire ce travail d’hôtesse au Japon…Grâce à toute cette partie, il lui rend son humanité, elle n’est plus juste une victime.
Il y a ensuite toute la partie enquête, Richard Lloyd Parry creuse vraiment les histoires des personnes qui gravitent autour de la disparition de Lucie : celles des autres disparues, de leurs familles, il s’attarde aussi longuement sur sa famille, ce qu’ils sont devenus, leurs choix face à cette disparition, face au procès ( tout cela a duré des années)… Il évoque toutes les conséquences sur des années après sa disparition.
Certaine partie sont difficiles à lire, certains passages, et je pense surtout à ceux après la découverte de son corps m’ont figé sur place…
Dévorer par les ténèbres décrit aussi un Japon sombre dont on a pas l’habitude d’entendre parler. Il s’attarde aussi sur le tueur présumé Joji Obara, connu maintenant comme l’un des plus grand violeur du Japon.
BREF…J’AI DÉCOUVERT UN STYLE LITTÉRAIRE À LA FOIS FASCINANT ET EFFRAYANT…LA FORCE DE CE LIVRE C’EST VRAIMENT LE DÉVELOPPEMENT DES TOUS LES PROTAGONISTES,MAIS LA SENSATION À LA FIN DE CETTE LECTURE N’EST PAS LA MÊME QUE POUR UNE FICTION…L’EMPATHIE ET LA TRISTESSE RESSENTIE POUR LA FAMILLE EST TELLEMENT PLUS INTENSE …LE LECTEUR EST LUI AUSSI UN PEU DÉVORER PAR LES TÉNÈBRES.
Je remercie NETGALLEY et les EDITIONS SONATINE pour cette découverte .
Disponible en librairie ce jeudi 6 février 2020
Un sujet glaçant car c’est une histoire vraie. Je me rappelle de ce « fait divers ».. La couverture déjà nous donne à voir un Japon angoissant je trouve. 🙂
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On a pas l’habitude de parler du japon du coté obscure .
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Oui c’est clair. On a l’image d’un pays où les gens sont très respectueux des lois, des règles de vie en société.. mais il y a le côté obscure comme tu le dis très justement
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Merci 😊…. les histoires vraies ont vraiment une résonance tout autre…
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