LIRE ET COURIR

Du sport , de la lecture et un peu plus encore…

RÉSUMÉ :

Enfants, dans leur petite ville de Derry, Ben, Eddie, Richie et la petite bande du « Club des ratés », comme ils se désignaient, ont été confrontés à l’horreur absolue : ça, cette chose épouvantable, tapie dans les égouts et capable de déchiqueter vif un garçonnet de six ans…
Vingt-sept ans plus tard, l’appel de l’un d’entre eux les réunit sur les lieux de leur enfance. Car l’horreur, de nouveau, se déchaîne, comme si elle devait de façon cyclique et régulière frapper la petite cité.
Entre le passé et le présent, l’enfance et l’âge adulte, l’oubli des terreurs et leur insoutenable retour, l’auteur de Sac d’os nous convie à un fascinant voyage vers le Mal, avec une de ses œuvres les plus amples et les plus fortes.

MON AVIS :

Cette histoire …je pourrais en parler pendant des heures, en écrire des chapitres…j’en suis à ma quatrième relecture, une par décennie et finalement je me dis que c’est comme ça qu’on apprécie au mieux l’œuvre du King. Car la même histoire, lu à différentes époques de sa vie, finalement ce n’est pas la même histoire. Maintenant j’ai l’âge adulte ( même un peu plus) de Bill, Ben, Bev, Eddy, Mike,Stan et Richie …maintenant je ressent différemment les parties « adultes ».

Je crois qu’il n’y a rien qui m’énerve plus quand j’entends ou quand je lis que ÇA est juste une histoire d’horreur et de clown…c’est tellement faux archi faux, cette histoire c’est tellement plus que ça….

Si je devais résumer cette œuvre, ÇA c’est un livre sur « le mal » le pire de l’être humain et les peurs qui en découlent.

Par le biais de chaque enfant, King aborde une multitude thématique. Bill souffre de bégaiement, subit le harcèlement scolaire ( comme toute la bande), son frère s’est fait assassiné, avec lui vous allez aborder le deuil…comment ce petit garçon tente d’exister dans ce drame et ce froid glacial qui s’est installé chez lui. Bev est victime de violences familiales, pauvre, elle subit les moqueries des autres filles. Ben est obèse …pareil il subit les brimades non stop des autres élèves. Eddy est victime de sa mère qui est complétement hypocondriaque, à la limite d’un Münchhausen par procuration, donc clairement de maltraitance aussi. Mike pauvre et noir…dans les années 50, Stan pauvre et juif…et Richie notre binoclard qui ne tient pas en place.

Dans ce premier tome, le ÇA va se matérialiser sous la forme de ce qui leur fait peur, pour les terroriser, leur faire perdre l’esprit, pour pouvoir les attraper. Mais ce que King décrit mieux que personne c’est la force des enfants, cette capacité qu’ils ont de croire qu’ils peuvent affronter n’importe qui et n’importe quoi surtout quand ils sont plusieurs…la force de l’amitié, de la solidarité.

King fait un aller retour passé présent tellement criant de vérité, car autant enfants notre club des ratés affrontent un monstre affreux avec beaucoup de courage. Autant leurs réactions en tant qu’adultes sont totalement différentes, ils ressentent la peur, la peur viscérale du retour du ÇA…et clairement ils sont moins confiants que quand ils étaient enfants.

J’aime la façon qu’à Stephen King de décrire l’adulte traumatisé par son enfance et comment ses traumatismes font de lui ce qu’il est…Et là de nouveau, King ne les épargne pas…violences conjugales, mariage malheureux, absence d’enfants, dépression, anxiété…suicide.

Le fantastique n’est qu’une façon pour King de mettre en avant une histoire et plusieurs sujets. Le clown symbolise la peur, lui donne une forme physique.

BREF…J’ADORE CETTE HISTOIRE…JE VEUX ÊTRE ENTERRÉE AVEC

Une réflexion sur “ÇA / STEPHEN KING

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